Homélie du Père Tellis : Vendredi Saint

15 avril 2022

LE VENDREDI SAINT

JEAN 18 :1- 19 :42

 

« Tout est accompli » : une des dernières paroles de Jésus sur la croix.

Qu’est-ce qui est « fini » ?

« Tout est accompli » n’était pas un aveu de défaite. Ce n’était pas un soupir de soulagement épuisé.

 Quand Jésus dit : « Tout est accompli » de la croix, il ne veut pas dire que sa vie est finie ; il dit qu’il a accompli ce qu’il est venu accomplir.

Ils signifient que Christ a vaincu. Il a remporté la victoire.

Ils signifient que nous avons été libérés.

Ils signifient qu’il a payé le prix en notre nom.

Ils signifient qu’il n’y a rien que nous puissions faire en dehors de notre relation avec Christ pour gagner la faveur ou l’amour de Dieu.

Ils signifient qu’il nous offre un cadeau gratuit.

Ils signifient que la voie est dégagée.

Ils signifient que nous n’avons pas à vivre sous le poids de la condamnation, de la culpabilité ou de la honte.

Ils signifient qu’il y a le pardon par Jésus.

Ils signifient que nous avons un but, de l’espoir et la vie éternelle à travers lui.

Ils signifient que nous sommes aimés plus profondément que nous ne pourrions jamais l’imaginer.

« Tout est accompli » Jésus meurt avec le cri du vainqueur sur ses lèvres. « Tout est accompli. » Quels derniers mots ! C’est le cri de la victoire.

L’objectif a été atteint. Par ces mots, Jésus crie sa victoire sur le péché, la mort et le diable. Il l’a fait ! Rien d’autre n’est nécessaire. Rien d’autre n’est ajouté. Nous n’avons besoin d’aucun autre sacrifice. Nous n’avons besoin d’aucun autre Sauveur.

Je crois que la crucifixion n’a pas tué Jésus. La crucifixion n’est que la force extérieure et la circonstance de sa mort. L’amour est la cause ultime de la mort de Jésus. Le véritable amour implique toujours un certain degré de mourir à quelque chose : mourir à son égoïsme, à ses propres désirs, à ses propres préférences, à ses peurs, à sa propre sécurité. Ce n’est pas l’anéantissement de soi mais le don de soi à un autre. Aimer, c’est risquer la mort ! et refuser la mort, c’est nier l’amour. Jésus n’avait pas l’accent sur la souffrance et la mort. C’est sur l’amour. C’est pourquoi Jésus s’est donné à la croix. Il ne regarde pas la croix, il voit à travers. La mort n’est pas la fin. Jésus fait plus confiance à l’amour du Père qu’à sa propre mort.

La plus grande et la plus profonde histoire d’amour est la mort de Jésus sur la croix. Jésus n’est pas suspendu à la croix comme un pont entre nous et Dieu. Jésus lui-même est le Dieu sur la croix choisissant d’aimer ; choisir de t’aimer, moi et toute l’humanité. Le Christ est mort pour nous, non pas parce que nous sommes de mauvaises personnes, des pécheurs sans valeur, mais parce que nous sommes aimés, parce que nous sommes choisis, parce que nous sommes ses frères et sœurs, enfants de son Père.

Malgré ce que nous savons ou croyons sur nous-mêmes, malgré ce que nous voyons se produire autour de nous, malgré nos péchés et la brisure de notre monde, la croix est l’arc toujours présent de l’amour de Dieu qui s’étend pour nous atteindre. Où que nous soyons, peu importe à quelle distance de Dieu nous nous sommes égarés, ou le chemin que nous avons parcouru, nous ne sommes jamais trop loin et nous ne sommes jamais abandonnés. L’amour de Jésus est long, sans fin et ne connaît pas de frontières. L’amour de Dieu vainc le péché et la mort. À chaque fois.

« Tout est accompli. » Il n’y a rien d’autre que l’amour. Il n’y a que l’amour.

« Il ne fait aucun doute que Jésus savait ce que ses dernières paroles devaient être ici dans cette vie. Il savait le pouvoir que ces derniers mots auraient pour les générations à venir. Et il avait un grand but dans ces mots, qui respirent encore une telle vie et un tel sens pour nos vies aujourd’hui.

C’est la grande différence entre la religion chrétienne et toutes les autres religions du monde.

Toutes les autres religions disent « FAIRE ». Fais ceci, fais cela, fais l’autre et tu trouveras le salut ».

Mais le christianisme dit : « C’est FAIT, c’est accompli, c’est fini !

La mort de Jésus-Christ est un moment décisif de l’histoire humaine.

Jésus a dit « Tout est accompli ». Ce ne sont pas seulement les derniers mots d’un gagnant. Ce sont les derniers mots d’un témoin qui a témoigné de la vérité, toute la vérité et rien que la vérité. Les plus grands mots jamais prononcés par le plus grand homme de tous les temps. Dans ces trois mots, nous voyons la consommation de toute la vérité de l’Ancien Testament et la germination de toute la vérité du Nouveau Testament.

Il est mort majestueusement. Il est mort victorieux. Et Même Ses ennemis doivent confesser qu’Il était le Fils de Dieu.